Les légionnaires s'entraînaient en permanence, pour garder la forme, condition obligée pour une armée efficace. N'oublions pas qu'il s'agit de leur métier, la première armée professionnelle du monde. Un des aspects de cet "exercitatio", de cet exercice, était l'utilisation intensive d'un glaive en bois, le rudis, que l'on cognait contre un grand poteau de bois. Les gladiateurs avaient le même type d'entraînement, ceci leur permettant d'augmenter leur puissance de frappe.
Notre jeune légionnaire porte une armure segmentée, la seule à la portée de ses moyens financiers. Il semblerait que cette armure, plus rapide et sans doute moins chère à produire, était spécialement adaptée aux jeunes légionnaires, en attendant d'avoir, s'ils le désiraient, une armure plus prestigieuse comme une cote de mailles (lorica hamata) ou une armure d'écailles (lorica squamata).
Sur ce détail, on peut voir mon essai de textures. Je voulais donner un air plus "traditionnel" au dessin, même s'il a été réalisé avec Photoshop. Pour la petite histoire, il porte le même casque que je portais en reconstitution, un Impérial Gaulois J, un modèle qui a été retrouvé au fort romain de Brigetio, en Hongrie actuelle.
Il porte un bouclier en osier dédié à l'entraînement. Il s'exerce sous l'oeil attentif d'un vétéran. S'il travaille bien, qu'il n'est pas trop une tête brûlée, il arrivera sans doute, avec la moitié de ses camarades fraîchement arrivés, au bout de son service de plus de vingt ans. Les autres... n'auront pas cette chance.