Oldies: sites en flash

Mon premier portfolio, un site où j'exposais mes travaux d'étudiant en arts graphiques. Sur ce site, j'intègre du flash dans des pages html. Je ne voulais pas faire un site "tout en flash", à cause d'un soucis de facilité à updater par la suite, avec de nouveaux travaux. Le soucis, c'est que les liens internes du site sont en flash, rendant ainsi impossible pour l'utilisateur une navigation personnalisée (c'est à dire que l'utilisateur choisi si il veut ouvrir le lien dans une nouvelle fenêtre ou non, par exemple).

Un petit travail que j'ai nommé Graphic Rain, pour mes études, que j'ai intégré dans mon premier portfolio. Tout en flash cette fois, il présente l'avantage d'avoir des transitions fluides entre chaque page, vis à vis d'un site qui serait entièrement fait en html. Le problème, c'est qu'il est impossible en flash de pointer sur une page spécifique (imaginez que vous voulez montrer une page interne de ce site en flash - vous pouvez pas) et par conséquent, les moteurs de recherche non plus. C'est le désavantage de flash, en plus d'empêcher un libre accès au contenu (impossible de sauvegarder une image ou d'augmenter facilement la taille du texte). En somme: flash se substitue aux capacités de votre navigateur, limitant l'internaute - ou le robot - dans sa navigation.

Ce travail en flash, exclusiva promo, n'est pas prévu pour être un site, mais une présentation que l'on distribue en cd-rom, j'ai donc allégé pour le web, ne gardant que la présentation initiale (les liens ne fonctionneront pas). Ce travail avait été fait pour une entreprise qui voulait se promouvoir auprès des clients par le biais d'une "carte de visite digitale" comme nous l'avions appelé. Fait en collaboration avec un professionnel du marketing, j'ai du faire beaucoup de concessions pour que nous trouvions un compromis. Comme partout, le client à toujours des idées, et c'est à nous d'essayer de faire du mieux que nous savons, tout en satisfaisant le client.

Encore un autre travail multimédia qui n'est pas un site Internet, mais un kiosque digital. Convento de Cristo présente ainsi un monument historique célèbre de la ville où j'ai étudié les Arts graphiques pendant 5 ans, le couvent du Christ, à Tomar. Un kiosque digital, ce sont ces bornes d'informations que l'on trouve un peu partout dans les musées, les monuments, et qui ont souvent une carte ou un peu d'Histoire de la zone précise que nous visitons. Il y a quelques années, pour faire ce travail, nous aurions utilisé Director, avec son langage Lingo, mais flash, devenu de plus en plus puissant et versatile a progressivement remplacé ce logiciel.

La première version de Ministers of Design est un exercice de style, tout en flash. Nous voulions montrer du service, faire un site bourré d'animations, de petits détails, et nous sommes tombés dans le piège que flash présente aux designers: l'énorme liberté créative que cet outil représente à provoqué un trop-plein d'éléments graphiques, qui sont entrés en conflit avec le contenu, mis en marge. Hors, un des principes basiques du design graphique, c'est que les éléments graphiques sont au service du message que nous voulons transmettre (le contenu) et jamais le contraire.

Conscients de notre erreur, moi et mon collègue, ami étudiant, avons décidés de faire une deuxième version de Ministers of Design. Cette fois ci, nous ferons simple, visuel, en pensant avant tout à ne pas surcharger visuellement notre travail. La simplicité est sans aucun doute une des bases fondamentales du webdesign, et une clef de succès pour un site réussi. Le défi ici était de faire un site tout en flash, mais qui se redimensionne selon la taille de l'écran de l'utilisateur. Il sera toujours en plein écran chez vous.

Finalement, j'ai fini par faire mon portfolio flash. L'ancienne version de mon site, e-Jori a un design plus agréable, à mon sens que les précédents, mais surtout, j'utilise une de mes caractéristiques en tant que designer: je suis aussi illustrateur. Le problème, lorsque nous sommes les deux à la fois, il est parfois plus difficile de prendre du recul vis à vis de son illustration pour pouvoir l'intégrer à un design. Et ceci va se voir sur mon site, l'ergonomie pêche un peu, je n'ai pas donné l'importance nécessaire à la navigation du site, ne pensant plus qu'au visuel.

En conclusion, maintenant, j'utilise flash comme un "plus" qui ne doit en aucun cas se superposer au contenu ou à l'usabilité. Si par exemple quelqu'un n'a pas flash player, il doit être capable de naviguer sur mon site malgré tout (le mieux étant qu'il ne remarque même pas que flash n'est pas là). L'autre point important, c'est de toujours faire attention au poids total de notre travail, il est très facile avec flash d'atteindre plusieurs centaines de Kos, ce qui, pour un modeste 56k, est très pénible. Dernier point, sans aucun doute le plus important: un site, nous voulons que les internautes y reviennent souvent. Si nous présentons à chaque fois la même animation, si l'Internaute doit attendre à chaque fois quelques secondes pour atteindre le contenu, il y a de très fortes chances qu'il aille voir un site peut être pas aussi "beau" (le concept de beauté étant purement subjectif) mais sans aucun doute plus "pratique".